Avec ProEole, Suisse Eole étend ses métastases dans le pays

Le lobby éolien est plus inquiet qu’on ne le pense

Chacun le sait, Suisse Éole est un lobby, largement financé par la Confédération, dont les membres sont pour l’essentiel des organisations privées et publiques directement intéressées économiquement et politiquement au développement de l’éolien suisse. 

Une production qui bat régulièrement des records… minuscules

Le lobby éolien clame depuis vingt ans que cette énergie a le vent en poupe en Suisse. Hélas, avec 3 pour mille des besoins helvétiques en électricité, la production éolienne suisse actuelle est toujours misérablement confidentielle. Ce qui n’empêche pas ses thuriféraires de proclamer chaque année des records de production que reprennent avec enthousiasme des médias peu critiques mais dociles.

Malgré les énormes subventions et une législation indécente

Et comme les subventions et des lois de plus en plus indécentes n’y changent pas grand chose, et que la population commence à se rebiffer à coup de référendum et d’initiatives, il convient de prêcher la bonne parole auprès des populations ignorantes. Celles-ci n’ont pas encore compris tout le bonheur et la fierté qu’elles allaient éprouver avec les éoliennes industrielles qu’on devrait leur infliger au nom de l’autonomie énergétique.

Une organisation “citoyenne” pour contrer les opposants

C’est ainsi que depuis plus d’une année, Suisse Eole essaie de créer un mouvement populaire dans tout le pays : “ProEole Suisse” dont nous avons déjà parlé dans notre Bulletin d’information No 32. Apparemment très fière de ses résultats, Suisse Eole vient de publier un article au titre ronflant : “Suissesses et Suisses unies en faveur de l’énergie éolienne”

Un contrefeu poussif

Au moment où les associations de Paysage Libre se multiplient un peu partout, il ne s’agit que d’un contrefeu poussif. Une escroquerie intellectuelle de plus qui permet, à nos frais, d’étendre les métastases du cancer éolien.

Deux initiatives pour sauver les forêts et la qualité de vie

Après avoir préparé l’affaire depuis plus d’une année, Paysage Libre Suisse a réussi à convaincre un groupe de personnalités de soutenir deux initiatives populaires qui se complètent.

Le dernier moment pour agir

Liée à toutes sortes d’arrangements politiques, la passivité de la majorité des élus défenseurs de l’environnement et des ONG environnementales devant les centaines d’éoliennes qui menace le pays devient insoutenable. Longtemps méprisés et jamais écoutés, il est apparu aux membres de Paysage Libre Suisse qu’il était nécessaire de prendre les devants pour se faire entendre. Une assemblée générale réunie en automne 2023 ayant plébiscité la démarche, le comité a été conforté dans son action. Il s’est donné pour tâche de constituer deux comités d’initiatives. Les deux initiatives ont été annoncées lors d’une conférence de presse au Palais fédéral, le 29 janvier 2024.

CLIQUEZ POUR VOIR LE COMMUNIQUE DE PRESSE !

Initiative pour la protection des forêts

La protection de la nature est désormais clairement menacée par l’installation de grands parcs éoliens en Suisse. Au nom de la protection du climat, on n’hésite pas à planifier la déforestation d’importants espaces naturels pour y installer des éoliennes géantes. Abattre des espaces verts pour protéger le climat est un non-sens absolu !
Cette initiative demande que la nature soit protégée contre l’installation d’éoliennes en forêt.

Initiative pour la protection de la qualité de vie

L’environnement de notre lieu d’habitation est déterminant pour le bien-être et la qualité de vie. La beauté du paysage ou la proximité d’espaces verts permettent de se ressourcer en jouissant des bienfaits de la nature. La planification de parcs éoliens menace la qualité de vie et le bien-être offert par l’environnement du lieu d’habitation.
Cette initiative demande que chaque projet éolien soit soumis au vote des citoyennes et citoyens dans les communes impactées par leur installation. Ainsi, la population aura le droit de défendre son bien-être, sa qualité de vie et l’attrait de sa commune.

Le référendum contre le Mantelerlass a abouti ! Le peuple votera

Un exploit inespéré compte tenu de la période des fêtes

Contre toutes les prévisions du monde officiel et en pleine période de fêtes et de vacances, le référendum lancé par Pierre-Alain Bruchez et la Fondation Franz Weber contre les nouvelles lois sur l’énergie a abouti.

L’appui déterminant de Paysage Libre Suisse

La récolte des signatures a été grandement soutenue par Paysage Libre Suisse et notamment par les membres des sections de Vaud, Fribourg et Zurich qui ensemble ont récolté plusieurs dizaines de milliers de signatures.

Et maintenant, la campagne politique où les contradictions vont faire florès.

Roger Nordmann

Le référendum est déjà qualifié par le socialiste Roger Nordmann d’“alliance contre nature des extrémistes de la défense du paysage et des pronucléaires”.
Quel culot ! Les organisations engagées dans la récolte de signature ont pour seul objectif d’empêcher le démantèlement de la protection de l’environnement, en d’autres termes le démantèlement de plusieurs décennies de travail des ONG environnementales et de forces politiques progressistes.
Qualifier cette démarche d’extrémiste en dit long sur la difficulté, pour les défenseurs du “Mantelerlass”, de trouver des arguments susceptibles de convaincre la population du bienfondé de l’attaque en règle menée contre leur propre travail.

La nouvelle législation sur l’énergie est sacrilège et inconstitutionnelle

Photo Tribune de Genève

La nature et les paysages sacrifiés par le Conseil fédéral et le Parlement

Le conseiller fédéral Albert Rösti confirme que la révision de la loi sur énergie et de la loi sur l’approvisionnement en électricité (acte modificateur unique) abolit pratiquement la protection de la nature.

“Dans tous les domaines de la production d’électricité, nous avons la priorité sur la protection de la nature. C’est un énorme progrès que (…) dans la pesée des intérêts, on dise que la production d’électricité doit avoir la priorité sur l’environnement, sur la protection de la nature, sur l’écologie”. Albert Rösti, conseiller fédéral, 19 septembre 2023, devant le Conseil des Etats

Un texte anticonstitutionnel (Prof. A. Griffel)

Une telle priorité générale est contraire à la Constitution fédérale, car elle touche à des pondérations d’intérêts qui sont ancrées au niveau constitutionnel. Concrètement, l’art. 89 Cst. autorise certes le législateur fédéral à fixer des principes applicables à l’utilisation des énergies indigènes et des énergies renouvelables (al. 2), mais il part du principe que les intérêts liés à un approvisionnement énergétique suffisant (…) sont de même importance (al. 1). Selon l’art. 78, al. 2, Cst., les paysages d’importance nationale bénéficient d’une protection prioritaire (…). C’est pourquoi le déplacement de ces pondérations effectuées dans la Constitution en faveur d’un intérêt et au détriment d’autres n’est pas l’affaire du législateur (), mais du constituant (donc du peuple et des cantons sur la base d’un référendum obligatoire). En l’absence de juridiction constitutionnelle, c’est au Parlement lui-même qu’il incombe de vérifier la constitutionnalité de ses lois et de ne pas adopter de dispositions contraires à la Constitution.

Position des ONG : la démission lamentable

Les organisations environnementales (Pro Natura, Greenpeace, Birdlife, etc.) se contentent d’une position d’observation. L’Alliance-Environnement écrit certes que “dans les zones dites appropriées pour les éoliennes et les installations solaires au sol, une priorité de principe est fixée sur tous les autres intérêts nationaux”. Le projet est incompatible avec la nature et conduit à des réductions déraisonnables de la protection de la nature. Les liens étroits avec les partis politiques, par exemple par la présence de plusieurs parlementaires dans les comités des grandes associations environnementales, retiennent les organisations environnementales à lancer un référendum. A l’avenir, elles se contenteront de “suivre de très près la mise en œuvre du projet”.

Un référendum est nécessaire

Paysage Libre Suisse demande en conséquence au Parlement de respecter la Constitution et d’organiser un référendum obligatoire. En outre, Paysage Libre Suisse examine la possibilité de lancer un référendum facultatif afin de préserver la Suisse d’une coupe à blanc dans la protection de la nature. Voir le communiqué de presse de Paysage Libre Suisse.

Certaines distances aux éoliennes sont illégales !

Une étude met en cause les basses fréquences et le non respect de l’OPB

Au moment de présenter un projet éolien, les promoteurs ne manquent jamais de souligner que les normes légales ont été respectées scrupuleusement. En matière de nuisances sonores où elles invoquent systématiquement les normes de l’OPB, ordonnance de 1986 (!) dans laquelle le mot éolienne n’apparaît jamais. Dès lors, sans aucune base légale, une distance de 300 m. est souvent évoquée par les autorités et tribunaux pour fixer un minimum « consensuel ». Les opposants ont beau répéter que de nombreux pays européens exigent des distances égales ou supérieures à 1000m. : rien n’y fait. En Suisse nous dit-on, chaque cas est différent. Circulez, il n’y a rien à voir !
La nouvelle étude du physicien J-B. Jeanneret démontre clairement que dans bien des cas, même l’OPB actuelle n’est pas respectée, et de loin.

Ci-dessous : l’exemple de Ste-Croix

Normes actuelles inadaptées

« Les normes et recommandations utilisées jusqu’à aujourd’hui pour le traitement des nuisances sonores éoliennes ne sont pas très bien adaptées à l’augmentation de taille et de puissance des éoliennes. Un document de l’EMPA traite spécifiquement des éoliennes. Publié en 2010, ses exemples traitent de rotors de 50m de diamètre ou moins, et de hauteurs maximales de 100 m. Les basses fréquences sont brièvement discutées comme une source éventuelle de nuisance (…) Aujourd’hui les projets de parc éolien envisagent l’installation de machines hautes de 200 à 250m, avec des axes de rotor à 150m ou plus. Les conséquences sont multiples et convergent vers un potentiel de nuisance augmenté en lien en particulier avec les basses fréquences. »

Les nouvelles distances de sécurité sonore vont supprimer des éoliennes

Au final, l’étude démontre qu’une série d’aspects nouveaux liées aux éoliennes doivent être considérés dans leur ensemble et leurs interactions respectives. Il s’ensuit un tableau des distances auxquelles les éoliennes devraient au minimum se trouver pour respecter l’OPB (voir ci-contre). Sa lecture attentive montre que bien des éoliennes actuelles et futures devraient être supprimées.

Le Gothard : nouveau fiasco éolien suisse

L’échec du parc du Nufenen n’a pas suffit

Après les déconvenues répétées du parc de Gries au Nufenen, c’est maintenant celui du St-Gothard qui tient la vedette. Quoi que… En effet, ses résultats désastreux en 2022 n’ont pas fait l’objet d’une communication quelconque de nos chers médias tant admiratifs des hélices blanches.

Un tiers en dessous de la moyenne annoncée

Venons-en aux faits : en octobre 2020, les SIG (Services Industriels de Genève) annonçaient fièrement l’inauguration du parc éolien du St-Gothard. Celui-ci, après un investissement de
CHF 32 mios, devait produire entre 16 et 20 GWh par année. Ce serait largement suffisant pour couvrir tous les besoins en électricité de la Vallée de la Léventine.
Les résultats de 2022 viennent de tomber : avec seulement 12 GWh, le résultat est bien en-dessous du minimum annoncé. C’est 33 % en-dessous de la moyenne prévue.

Des conséquences financières calamiteuses

Évidemment, les conséquences financières sont calamiteuses : une première estimation permet d’affirmer que la perte d’exploitation pour 2022 atteindra pratiquement le million de CHF. Cette somme sera épongée par les SIG et surtout les autres partenaires financiers et au final, par les consommateurs.

Et au final, c’est le consommateur qui paiera…

Quoi qu’il en soit, on a ici une preuve de plus que les éoliennes auront du mal à atteindre leurs objectifs de production. En revanche, nul doute qu’elles vont contribuer très efficacement à la hausse des prix de l’électricité.

Coup de frein supplémentaire sur l’industrie éolienne en Europe

Difficultés croissantes des constructeurs européens

Depuis pas mal de temps, nous vous rendons attentifs aux difficultés rencontrées par l’industrie éolienne en Europe : les fabricants connaissent de plus en plus de problèmes comme Siemens Gamesa dont le cours vient de décrocher de 40% ou Enercon* qui a du être recapitalisée par l’État Allemand l’an dernier.

Et maintenant, les promoteurs aussi en difficulté

Mais ce sont maintenant les promoteurs (pudiquement appelés développeurs) qui tirent la langue et appellent à de plus grandes subventions. Le dernier exemple est celui du groupe Suédois Wattenfall qui, comme notre BKW national multiplie depuis longtemps les investissements dans l’éolien à l’étranger. Coup de tonnerre : pour des raisons économiques, Wattenfall stoppe immédiatement le développement d’un immense projet offshore au Royaume-Uni (voir document annexé).

Pendant ce temps, les autorités suisses misent à fond sur l’éolien

Tout cela serait plutôt amusant si nos autorités n’étaient pas justement en train de mettre les bouchées doubles pour couvrir la Suisse d’aérogénérateurs géants non rentables !

* Enercon est le principal fournisseur des éoliennes prévues en Suisse actuellement et il est honteusement favorisé par l’OFEN qui le cite à toute occasion. Par ailleurs, cette société est sponsor « PLATIN » de Suisse Eole  et cofinance le spectacle de Marie Thérèse Porchet lors du prochain congrès du 30.08.23 à Berne dont le thème est : Les arguments les plus absurdes contre l’énergie éolienne !!!

En misant sur les éoliennes, le Conseil fédéral parie sur un tocard !

Le Conseil fédéral fonce sur l’éolien

Avant même que les débats sur l’actuelle révision de la loi sur l’énergie (LEne) ne soient terminés lors de la prochaine session d’automne, le Conseil fédéral propose déjà une nouvelle révision de la loi sur l’énergie. Dans un communiqué du 22.06.23, il exprime son intention de mettre les bouchées doubles sur les renouvelables afin de concrétiser les objectifs acceptés par le peuple lors des votations du 18 juin sur la loi Climat.

Au mépris de la démocratie

Et cette fois-ci, il n’y va pas de main morte n’hésitant pas à bousculer la démocratie. Qu’on en juge :

  • L’autorité compétente pour décider les plans d’affectation et les permis de construire serait le Canton. Seul le requérant du projet (!) pourrait demander que la procédure ordinaire de planification soit utilisée. 
  • La disposition entrerait en vigueur tout de suite (dès l’adoption de la modification de la loi, probablement en 2024) par ordonnance du canton. Pas de modification de la loi cantonale. 
  • Le Canton devrait statuer sur les projets dans les 180 jours. Le tribunal cantonal aussi et le TF aussi (durée totale de la procédure donc : 1.5 année)
  • Les plans directeurs cantonaux (PDC) devraient prévoir des zones pour les infrastructures Hydro-PV-Eol. Plus besoin de prévoir les sites précis dans les PDC. Un plan d’affectation est valable tant qu’il concerne un projet dans une zone. 
  • Les associations locales et cantonales n’auraient aucun droit d’opposition et de recours, seuls les riverains et les organisations nationales bénéficiant du droit de recours auraient qualité pour agir. 

Des milliers d’éoliennes en Suisse ?

La conséquence de cette révision serait sans aucun doute la prolifération quasi incontrôlée de milliers d’éoliennes dans notre pays. Au moment où plusieurs sondages ont fait clairement apparaître l’attachement des Suisses à leurs paysages, ces derniers, la biodiversité et la démocratie seraient sacrifiés sans état d’âme sur l’autel de l’énergie !

Pour le seul canton de Vaud, il est à prévoir que le chiffre prévu actuellement par le plan directeur (environ 160 éoliennes) serait multiplié par trois ou par quatre ! On ne verrait plus que des éoliennes dans nos paysages, sauf sur les bords du lac ?

Une industrie techniquement à bout de souffle

Manque de chance : c’est précisément quand nos autorités mettent une pression politique inouïe pour construire des éoliennes que l’on se rend compte de l’essoufflement technique de cette énergie en Europe. Car malgré des augmentations sensibles de la puissance installée, la production l’électricité éolienne ne progresse plus.

Les chiffres sont impitoyables : Depuis quelques années malgré une augmentation de la puissance installée d’éolienne la production de ces dernières en Europe stagne voire diminue. C’est ainsi qu’en France malgré une augmentation de la puissance installée qui est passée de 17,6 GW en 2020 à 20,6 GW en 2022, on a assisté à une diminution globale de la production électrique des éoliennes terrestres sur la même période. Les raisons sont multiples et sont clairement décrites en détail dans l’article ci-joint de Fabien Bouglé paru sur le site FACTUEL  parmi lesquelles : vieillissement des éoliennes, « effet sillage » à grande échelle, baisse des régimes des vents en Europe.

Une erreur majeure de plus en matière énergétique

Le Conseil fédéral ne s’était pas vraiment illustré avec sa politique énergétique 2050 qui s’est avérée être un échec cuisant. Mais il persiste et signe dans l’erreur en misant sur un cheval qui s’essouffle déjà au plan européen.

Notre exécutif est visiblement en train d’envoyer notre pays au tapis énergétique et il y a fort à parier que le parlement suivra sagement, obnubilé qu’il est par la peur de manquer d’énergie…

L’EPFL fait de la politique énergétique et sort de son rôle

L’EPFL fait de la politique énergétique et communique de manière partielle et partiale les résultats d’une étude

A quelques semaines de la votation sur la loi climat, l’EPFL n’hésite pas : sur son site Internet, elle affirme qu’une nouvelle étude publiée en collaboration avec la HES-SO Valais nous apprend que la neutralité carbone et l’indépendance énergétique sont « théoriquement possibles » d’ici 2050, ceci à des coûts plus faibles que les coûts actuels. Magnifique, qu’attendons-nous pour le faire ?

Les médias suivent sans esprit critique

Évidemment les médias, RTS en tête, reprennent l’information sans en analyser les tenants et aboutissants de manière critique. Elles le devraient : cette étude repose sur des modélisations et reste très théorique. À y regarder de plus près, on remarque rapidement que certaines hypothèses ne se réaliseront jamais.

L’exemple éolien : des chiffres totalement irréalistes

Sous l’angle de l’énergie éolienne par exemple, on constate que la puissance éolienne installée mentionnée dans cette étude varie de 8.4 à 20 GW (considéré comme « potentiel éolien maximum »), ce qui signifie entre 2’800 et 6’600 éoliennes de 3MW et au moins 200 mètres de hauteur sur territoire suisse. Sans même parler des toutes les contraintes territoriales (montagnes, zones urbanisées, etc.) qui rendent ce chiffre fantaisiste, la confrontation à la réalité des projets planifiés est sans appel. Selon le lobby éolien Suisse Eole, il existe actuellement en Suisse 309 éoliennes planifiées dans 53 parcs ou projets, qui sont soit en procédure soit inscrits dans une planification directrice. Seules 41 machines sont en fonction à ce jour.

L’Alliance environnement, regroupant les principales ONG de protection de l’environnement suisses, estime que 400 éoliennes au maximum sont compatibles avec l’indispensable préservation de la biodiversité dans notre pays.

Une étude qui n’est pas remise en cause mais une communication trompeuse

Sans remettre en cause la rigueur scientifique de l’étude, qui opère avec des modèles et des scénarios, PLVD regrette l’utilisation politique qui en est faite, en particulier par l’EPFL. La communication médiatique est en effet trompeuse ; elle vise à faire croire qu’il est aisé et peu coûteux de remplacer toute l’énergie fossile et toute l’énergie nucléaire par des nouveaux renouvelables, alors que les hypothèses sous-jacentes de l’étude, notamment celle du nombre d’éoliennes à mettre en place, sont totalement irréalistes, sans même entrer dans la discussion de leur opportunité.

On attend des hautes écoles rigueur et objectivité

L’énergie et le climat sont des enjeux majeurs, qui méritent une information objective et rigoureuse ; la science et l’ingénierie doivent évidemment y apporter leur indispensable contribution, en toute indépendance et sans faire de politique.

Votation du 18 juin : une loi sur le climat en trompe l’œil…

Des buts acceptables mais des moyens incontrôlables

Le 18 juin prochain, le peuple suisse sera amené à voter sur la La loi sur le climat et l’innovation. Cette entend atteindre la neutralité climatique (zéro net) d’ici 2050), ce qui est bien. Mais elle n’indique pas comment les atteindre concrètement. Elle ne précise pas comment le faire et n’explique pas comment ne pas nuire à la biodiversité, aux forêts et au paysage.

Des forêts d’éoliennes en Suisse aussi ?

Des milliers d’éoliennes seraient inévitables

Donc, pour ce qui concerne les éoliennes, la loi sur le climat n’en parle jamais. Mais ceux qui savent lire entre les lignes comprennent bien qu’il faudrait sévèrement réduire les énergies fossiles, ce qui est bien. Toutefois, en se privant également des centrales nucléaires, les objectifs fixés sont tellement exigeants que la construction de milliers d’éoliennes en Suisse deviendra totalement inévitable. Pour s’en convaincre, il suffit de se référer aux prochains objets qui vont être traités par le parlement fédéral. La preuve en est vraiment éclatante : Windexpress, nouvelle Loi sur l’Energie, etc.

Dans notre canton, la planification actuelle serait multipliée

Si rien que dans notre canton 160 éoliennes sont aujourd’hui planifiées, il est hors de doute que ce nombre serait appelé à croître considérablement dans les prochaines années et pourrait être facilement multiplié par deux ou trois. Toutes les promesses des autorités seraient violées. Il faudrait en installer partout.

Pas de consigne de vote mais attention !

Dans sa séance du 9 mai dernier, le comité de Paysage-Libre Vaud a pris position quant à la votation du 18 juin 2023 sur la loi sur le climat LCI : il rejoint la position de la centrale Paysage Libre Suisse et ne donne pas de consigne de vote. En revanche, il conseille de lire attentivement le document FAQ que l’on peut trouver ici.

L’amour des paysages se confirme en profond désaccord avec les autorités

Les Suisses ne veulent pas sacrifier leurs paysages

Comme nous l’avons relevé dans nos précédents Bulletins d’information, les Suisses ne veulent pas sacrifier leurs plus beaux paysages au profit de constructions énergétiques, notamment éoliennes.

Une étude Tamedia enfonce le clou

Une étude d’opinion réalisée par Tamedia fin 2022 auprès de 50’000 personnes vient d’être publiée. Elle s’ajoute aux précédentes et enfonce le clou. Comme on le voit en jaune sur la figure ci-dessous, avec 73 % des opinions, les beaux paysages viennent clairement en tête du classement de ce que les habitants apprécient en Suisse.

Le parlement est hors sol

Si l’on en croit les tendances qui prédominent actuellement à Berne, nos parlementaires et certains offices fédéraux ne semblent pas en avoir vraiment conscience.
Pensent-ils que leurs angoisses énergétiques sincères ou opportunistes seront assez fortes pour submerger ces sentiments qui font partie des gênes de nos habitants ?
Pensent-ils que le peuple se laissera convaincre de faire le sacrifice d’une part essentielle de sa qualité de vie ?
Rien n’est moins sûr : la majorité des récentes votations locales sur les éoliennes montrent par leur rejet des parcs que la résistance est vigoureuse. Surtout lorsque les habitants sont informés concrètement de ce qui les attend. C’est plus facile aujourd’hui qu’hier parce que l’opinion publique s’enrichit de l’expérience de cas concrets comme Ste-Croix. Elle commence à réaliser ce qu’on entend lui imposer sous prétexte de crise énergétique ou de protection du climat.

Retirer leurs droits aux communes

Mais les partisans de l’éolien préparent déjà la riposte : « puisque les habitants des régions concernées (donc souvent des communes) ne veulent pas des éoliennes, on va leur enlever le droit de se prononcer sur le sujet ». Plusieurs gouvernements cantonaux tentent d’exclure les communes des décisions relatives aux projet éoliens les concernant. Et comme on le sait, le parlement lui-même va dans ce sens.

Avalanche de référendums en perspective

En attendant, les inévitables référendums qui vont avoir lieu dans les mois prochains pour calmer le délire législatif actuel permettront de confirmer nos propos.

Victoire des citoyens fribourgeois à “La Sonnaz”

Parc des “Collines de la Sonnaz” depuis Courtepin

Une claque pour les promoteurs

Dimanche 12 mars 2023 – Nous nous réjouissons d’apprendre que deux votations consultatives supplémentaires (après celle de la Sonnaz) ont signifié l’échec des promoteurs du parc fribourgeois des Collines de la Sonnaz. C’est en effet à une forte majorité que les communes de Courtepin et Misery-Courtion ont très nettement dit NON à l’éolien (projet dit “Collines de la Sonnaz”, en coordination réglée dans le plan directeur fribourgeois). Un vote comparable avait déjà eu lieu en 2022 par les citoyens de la commune de La Sonnaz.

Communiqué de presse

Voir à ce sujet le communiqué de presse de l’association locale présidée par notre ami Olivier Bays dont le travail a été remarquable.

Contribution vaudoise

Notre fédération vaudoise PLVD peut être fier de savoir que ce résultat est aussi le fruit de sa modeste contribution, notamment pour le film et pour les débats publics.

Victoire à la Vallée de Joux !

EolJoux – un projet enterré qui pourrait renaître – photomontage PLVD

Projet rejeté par le Tribunal cantonal en 2021

Comme vous vous en souvenez certainement, le projet EolJoux avait été rejeté par le Tribunal cantonal en mars 2021, fait suffisamment rare pour être relevé. Insatisfaite, la commune du Chenit a immédiatement fait recours au Tribunal fédéral.

Projet rejeté par le Tribunal fédéral en 2023

Bonne nouvelle : ce recours vient d’être rejeté et le projet tombe à l’eau définitivement. Voir le communiqué commun des opposants annexé au présent courriel.
Voir communiqué de presse des opposants

La bataille continue

Définitivement rejeté ? pas si sûr : comme nous l’avons déjà relevé, les promoteurs ont l’intention de repartir à l’assaut avec un projet ramené à quatre éoliennes au lieu de sept. En prévision de ce nouveau projet qui va encore prendre de nombreuses années, votre fédération vaudoise a déjà commencé à préparer la contre-offensive en étroite collaboration avec les associations locales suisse et française que sont Eoliennes vraiment ? et SOS Bois d’Amont.

La guerre des banderoles a commencé : participez !

Banderole dans la région de Bière

Les banderoles : une initiative d’une association de Paysage-Libre Vaud reprise dans toute la Suisse

Notre association membre Pieduvent Bière à montré l’exemple depuis des mois en affichant des banderoles dans le terrain (voir photo) pour marquer son opposition aux éoliennes. Nous venons de décider d’élargir ce concept au canton de Vaud et au reste de la Suisse en proposant à notre tour ces banderoles (100×50 cm avec œillets aux 4 coins). Elles coûtent CHF 5.- la pièce + frais de port et leurs commandes peuvent être réalisées simplement en nous écrivant directement info@plvd.ch .

Banderole dans le terrain (Jura vaudois)

Suisse Eole essaie d’en faire autant, mais avec vos impôts !

Il faut savoir que Suisse Eole décidé de nous imiter en offrant gratuitement des banderoles à ceux qui veulent bien les installer et les photographier. https://suisse-eole.ch/fr/news/marquez-les-esprits-avec-une-bache-gratuite-de-suisse-eole/ Connaissant le niveau de subventionnement fédéral de Suisse Eole, ce sont les contribuables et donc vous qui payerez ces banderoles ! Au moment où cet officine de propagande de l’OFEN tente de forcer l’installation d’éoliennes en modifiant les règles de la démocratie avec son Windexpress, c’est l’occasion ou jamais de manifester votre soutien en souscrivant immédiatement des banderoles que vous pourrez afficher librement devant chez vous ou sur tout endroit privé.

Commandez maintenant ces banderoles de 100×50 cm avec œillets aux 4 coins (CHF 5.- la pièce + frais de port) en nous écrivant directement info@plvd.ch rubrique banderoles.

Les Suisses ne veulent pas d’éoliennes dans leurs paysages intacts !

Photo extraite du site WSL – photo Boris Salak

Deux études confirment le rejet des éoliennes dans les paysages suisses

L’étude SOTOMO mandatée par les BKW dont nous vous avions parlé en octobre dernier montrait clairement que les Suisses privilégient la nature et un environnement intact. Une nouvelle étude réalisée cette fois par l’insoupçonnable Institut fédéral pour la forêt, la neige et le paysage (WSL) met les points sur les i. Elle confirme la tendance et montre que les éoliennes sont désormais rejetées par une écrasante majorité de la population à 86%, en croissance marquée depuis 2018. Citation :

Malgré la menace d’une pénurie d’approvisionnement en hiver et les prix élevés de l’électricité : Les installations d’énergie renouvelable dans les Alpes vierges restent un tabou pour la population suisse. C’est ce que montre la récente répétition d’un sondage réalisé en 2018 par des chercheurs de l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage WSL. En revanche, l’acceptation des installations photovoltaïques a massivement augmenté pour les sites situés dans les régions de montagne qui disposent déjà d’infrastructures touristiques.

Notre combat voit sa légitimité confirmée

Paysage Libre Suisse montre que les mercenaires de Suisse Eole sont dans les cordes. Leur sponsor, l’Office fédéral de l’énergie devrait enfin ouvrir les yeux ! Notre combat pour préserver les paysages suisses est donc pleinement justifié !

Version originale de l’étude : https://www.wsl.ch/de/newsseiten/2022/12/schweizer-bevoelkerung-will-keine-energieanlagen-in-unberuehrten-alpenlandschaften.html

Au Mollendruz, le TF confirme le sacrifice programmé des paysages jurassiens

Les 12 éoliennes du Mollendruz financées notamment par les Services Industriels de Zürich

Un rejet sec de tous les griefs des opposants

Dans son récent jugement, le TF a rendu un verdict sans appel qui rejette tous les griefs formulés par les recourants en s’appuyant sur la nouvelle Loi sur l’énergie.

La pesée des intérêts bâclée

Un commentaire réalisé par nos avocats sur la pesée des intérêts réalisée par le TF en résume l’esprit :

« Le Tribunal fédéral procède à une courte pesée globale des intérêts et en déduit que l’intérêt national à la production électrique, ici sensiblement supérieur au seuil prévu par l’article 9 alinéa 2 OEN, doit l’emporter sur les autres intérêts en présence, ce en particulier en raison du fait qu’aucune règle spéciale fédérale sur la protection des biotopes, des espèces animales ou de l’environnement ne fait impérativement obstacle au projet. L’impact paysager est qualifié de tolérable dans la balance des intérêts et la sécurité des usagers des alentours du parc est à son sens également correctement pris en compte. Il valide donc le PPA et rejette le recours ».

La situation est grave mais pas désespérée

Bien heureusement, la messe n’est pas encore dite dans le Jura : les éoliennes doivent encore être mises à l’enquête au Mollendruz et à Sur Grati. Le recours au TF n’est pas encore jugé à Bel Coster ni à EolJoux. Provence et Grandevent ne sont pas encore sorti des cartons. Et surtout à Grandsonnaz, la bataille politique est à son comble dans les communes de Bullet et de Fontaines-sur-Grandson. Des espoirs demeurent…

Appel urgent de 86 scientifiques : ne pas sacrifier la biodiversité au profit des renouvelables

Les chambres prêtes à sacrifier la biodiversité

Les chambres fédérales discutent des mesures urgentes à prendre pour augmenter la production d’électricité indigène en prenant tous les raccourcis législatifs possibles. Elles sont prêtes à sacrifier des dizaines d’années de lutte pour préserver la biodiversité.

Coup de gueule de dizaines de scientifiques

Dans le même moment, saluons le coup de gueule de plusieurs dizaines de scientifiques suisses qui pour une fois, sortent de leur réserve et remettent l’église au milieu du village :
la transition énergétique ne peut se faire aux dépens de la biodiversité !

Source Le Temps 10.11.22

Article paru dans Le Temps de ce jour dont l’illustration est pour une fois pertinente et éloquente.https://paysage-libre-vd.ch/wp-content/uploads/2022/11/Appel-biodiversite-09.11.22.pdf

Le vilain mensonge de Suisse Eole “l’éolien est le pilier hivernal de la transition énergétique”

Diagrammes volontairement trompeurs

A l’appui de cette prétention, des diagrammes volontairement trompeurs sont utilisés. Ceux-ci comparent les énergies hydraulique, photovoltaïque (PV) et éolienne en pourcentage de leurs productions annuelles respectives réparties par mois (données pour 2017 et 2018, figure ci-dessous). Cette figure fait totalement illusion si l’on croit que l’on consomme des pourcents et non des KWh.

Une réalité crue pour l’éolien

Si l’on veut avoir une idée de la réalité, le diagramme doit être refait, par exemple avec les productions annuelles prévues actuellement pour 2050 : 39 TWh d’hydraulique, 40 TWh de
PV et 4.5 TWh d’éolien. Le résultat est impitoyable : l’éolien produit moins que le photovoltaïque, même en janvier et beaucoup moins que l’hydraulique. Sa contribution est marginale, et même contre-productive car les moyens financiers investis seraient bien
plus utilement engagés dans des techniques de stockage saisonnier. Bien sûr, la figure ci-dessous est aussi simpliste que celle des pourcents dont elle est dérivée mais une approche
basée sur une étude plus travaillée est présentée dans notre Bulletin d’information no. 12.

Une production qui reste insignifiante

En bref, pour compenser le déficit hivernal, une production éolienne de 26 TWh/an serait
nécessaire, soit 5000 machines. Pour le seul canton de Vaud, il y faudrait 5 TWh/an (850
machines, environs 100 parcs éoliens au lieu de la quinzaine prévue aujourd’hui).
Depuis des années, Suisse Eole clame sur tous les toits que la production éolienne est plus
forte en hiver qu’en été. Ce n’est pas faux mais la production éolienne est insignifiante et le
restera, sauf à construire des milliers d’éoliennes en Suisse. Quoi qu’il en soit, cela ne justifie
pas la prétendue « ultra importance de l’éolien en hiver » proférée en boucle depuis des
années par les mercenaires* de Suisse Eole. Deux tiers de pas grand-chose, cela reste pas
grand-chose et n’en fait pas le pilier hivernal de la transition énergétique ! Par ailleurs, la
question des fréquentes et imprévisibles absences de vent n’est toujours pas réglée
puisqu’il faudrait des importations d’électricité et/ou des usines à gaz pour compenser ces
dernières. Par les temps qui courent c’est loin d’être gagné…

* Rappelons que Suisse Eole n’a pas de personnel salarié mais mandate deux bureaux spécialisés dans l’ingénierie et la communication liées à la transition énergétique : Planair SA et Enco AG, qui facturent des honoraires financés à coups de millions par l’OFEN (Office fédéral de l’énergie).

Enquête BKW : « des raisons d’espérer pour les défenseurs de la nature ».

L’interprétation des sondages peut être trompeuse

Après la récente publication de l’étude de l’institut SOTOMO mandatée par les BKW, la plupart des médias ont donc titré selon leurs sensibilités. Par exemple : « presque la moitié des Suisses se disent respectueux du climat » ou « Pour 75% de la population, la transition énergétique est trop lente ». Des banalités qui n’incitaient pas à vouloir en savoir beaucoup plus. En réalité, le champ d’investigation de cette excellente étude était beaucoup plus large et ambitieux que les médias pouvaient le laisser croire.

Page de garde de l’étude BKW

Une étude très complète sur les besoins des Suisses

Il s’agissait de questionner les Suisses sur leur vision d’un « Avenir où il fera bon vivre ». Le but étant « contribuer à identifier les défis concrets liés au changement climatique et montrer où trouver des solutions possibles ». Cela supposait de traiter un ensemble de sujets complémentaires : climat et ressources, conscience et action écologiques, énergie, bâtiment, infrastructures.

Des résultats réjouissants pour les amoureux de la nature

Les résultats sont à la fois surprenants et réjouissants. Ils montrent qu’« une nature et un environnement intacts font partie intégrante de la conception de la prospérité de la population. La motivation à adopter un comportement plus durable sert en premier lieu à protéger la nature ».

D’abord l’hydraulique, puis le photovoltaïque. L’éolien loin derrière

Quant aux solutions renouvelables, on est bien loin de l’acharnement actuel de certains à développer l’industrialisation de nos paysages. La majorité des Suisses interrogés appellent de leurs vœux une accélération de la transition énergétique (le nucléaire qui n’est encore soutenu qu’à 41%). Ils soutiennent bien le développement du renouvelable, mais pas n’importe lequel : d’abord l’hydraulique, le solaire puis loin derrière, l’éolien.

Plus des deux tiers des Suisses ne voudraient pas d’éoliennes près de chez eux

À ce sujet, cette dernière affirmation met les points sur les i : « seuls 29%* des personnes interrogées voudraient avoir des éoliennes dans leur environnement proche. En revanche, si elles sont installées loin de chez elles, 50% y sont favorables ». Ce n’est vraiment pas folichon et on souhaite bien du plaisir à ceux qui rêvent d’implanter des milliers d’éoliennes en Suisse pour se faire de l’argent sur le dos des consommateurs.

* A peine plus que le nucléaire qui est à 24%

Bel Coster : recours au TF

Le parc éolien de Bel Coster vu depuis le Suchet

Recours rejetés par le Tribunal cantonal

Dans son jugement du 28 juin 2022 la CDAP du Tribunal cantonal vaudois a rejeté sommairement les recours formés par une série d’organisations de défense de l’environnement et de la diversité ainsi que par de nombreux citoyens.

Jugement bâclé

Elle a notamment rejeté toutes les demandes de mesures d’instruction complémentaires : visite sur sol français inutile grâce aux photomontages des promoteurs ! études indépendantes réclamées, les experts mandatés par la Cour ayant toutes raisons d’être impartiaux parce qu’ils ont le devoir de l’être (sic !), etc. De plus, le mépris des intérêts français est largement confirmé.
Fait relativement nouveau, tout en relevant de nombreuses lacunes dans le dossier, elle aussi s’est délestée de plusieurs questions importantes en remettant leur examen à plus tard, lors de la mise à l’enquête des machines. C’est ainsi que l’examen des conséquences du parc pour la bécasse des bois, le milan royal, l’aigle royal, le grand-duc et les oiseaux migrateurs devrait bel et bien se faire, mais pas au niveau du PPA.

Et maintenant, au Tribunal fédéral

Bref, une grande partie des recourants a décidé de poursuivre la procédure au Tribunal fédéral : Paysage-Libre Vaud, SOS Jura, des associations et communes françaises et une ONG.

Un nouveau projet pour EolJoux : habile manœuvre pour influencer le TF ?

Photomontage du projet EolJoux actuel à 7 éoliennes : trois seraient “sacrifiées”

En attendant le jugement du Tribunal fédéral

La procédure du parc éolien EolJoux est aujourd’hui devant le Tribunal fédéral qui doit dire s’il suit ou non les conclusions du Tribunal cantonal vaudois. Comme on le sait, en mars 2021, la CDAP de ce dernier avait accepté les recours formés contre le projet par les ONG et Paysage-Libre Vaud, mais également et surtout par l’OFEV (Office fédéral de l’environnement).

Nouveau projet à quatre éoliennes

Déboutés mais tenaces, les promoteurs locaux avaient alors fait recours au TF, lequel ne s’est pas encore prononcé à l’heure où l’on écrit ces lignes. Probablement peu optimistes et sans même attendre le jugement et ses considérants, ceux-ci parlent d’un nouveau projet apparemment plus modeste (quatre éoliennes au lieu de sept) qui tiendrait compte des remarques faites par les divers opposants. Mais les éoliennes qui resteraient seraient plus modernes et surtout plus grandes ! Pour le justifier officiellement, ils déclarent sans rire :
« Dans le contexte actuel où l’approvisionnement en électricité n’est plus garanti durant la saison hivernale, où la Suisse n’est plus en mesure de maîtriser les prix d’approvisionnement en énergie et où la Suisse est très en retard pour atteindre ses objectifs de transition en vue de respecter ses engagements pour lutter contre le réchauffement climatique, les Municipalités (…) réaffirment leur ferme volonté de réaliser au plus vite un parc éolien à la Vallée de Joux ».

Un projet bidon ?

Le cas échéant, la procédure devrait redémarrer à zéro. Mais bien que de nombreux éléments puissent être repris de l’actuel projet, ce sont des années qu’il faudrait rajouter à celles qui se sont déjà écoulées. Une autre hypothèse plus tactique nous vient immédiatement à l’esprit : en présentant une esquisse de projet plus modeste, donner aux juges du TF l’idée que les promoteurs seraient déjà prêts à « sacrifier » trois éoliennes pour faire suite aux demandes de l’OFEV. Il pourrait ainsi, comme à la Montage de Granges (SO) faire quand même passer le projet écorné de quelques éoliennes. À suivre…

Un nouveau président pour Paysage-Libre Vaud

Lors de sa séance du 4 juillet 2022, notre comité a désigné comme nouveau président Jean-Bernard Jeanneret, physicien et Dr. sc, . Depuis quelques années, il est aussi responsable scientifique de notre association.

Il succède à Bertrand Clot qui a assuré cette fonction avec compétence et diplomatie depuis la création de Paysage-Libre Vaud en juillet 2013. Ancien président du Grand Conseil, ce dernier qui reste membre du comité fonctionnera comme conseiller politique.

Les éoliennes de Grandsonnaz en grande difficulté

Une vue du parc de Grandsonnaz depuis le Chasseron que l’on pourra peut-être éviter

Pour que le parc éolien de Grandsonnaz voie le jour, les législatifs des quatre communes concernées doivent lever les centaines d’oppositions qui ont été déposées lors de la mise à l’enquête et accepter le PPA (plan partiel d’affectation).

Lundi 20 juin, trois d’entre eux se sont déjà prononcés :

  • Le Conseil communal de Bullet a sorti 2 éoliennes du PPA et rejeté les oppositions à une voix près. Mais il a décidé qu’il y aurait référendum populaire.
  • Le Conseil général de Mauborget a rejeté les oppositions et accepté le PPA.
  • Le Conseil général de Fontaines (7 éoliennes) à rejeté le PPA à une voix près.

Quant à lui, le Conseil général de Fiez se prononcera à la fin de l’été pour permettre à la commission de digérer les nombreuses pages du dossier.

Comme le souligne 24 Heures, c’est donc une situation confuse où la moitié du parc tombe (Fontaines) et où tout peut se passer dans deux autres communes… Le parc éolien de Grandsonnaz est donc en grande difficulté et tous les espoirs sont permis.

Mais il est évident que les promoteurs (Services Industriels de Genève) ne baisseront pas les bras et qu’ils préparent déjà un certain nombre de contorsions démocratiques. La suite promet d’être agitée et de fortes pressions vont être exercées sur les habitants.

Voir le communiqué de presse commun de Paysage-Libre Vaud et Vol au Vent

Pour forcer l’éolien, à quand la loi martiale ?

Propositions délirantes de l’USAM

Après les propositions anticonstitutionnelles de Mme Sommaruga de modifier la Loi sur l’énergie (LEne) pour museler les opposants, l’USAM (Union Suisse des Arts et Métiers) pousse le bouchon encore plus loin en reniant toutes ses valeurs libérales et démocratiques.

Pour la traduction française cliquez sur l’image

Selon un article de NZZ am Sonntag du 22 mai 2022, l’USAM vient d’écrire au Conseil fédéral pour exiger purement et simplement de suspendre les droits d’opposition relatifs aux grandes installations renouvelables.

C’est beaucoup plus que ce que demande Mme Sommaruga et c’est totalement irréaliste. Mais cela démontre à quel point certains milieux d’affaires et politiques ont été intoxiqués par la propagande nauséabonde que Suisse Éole distille depuis des années avec les millions de la Confédération ; avec vos millions…

Etape suivante : pourquoi pas la loi martiale ?

Tant qu’à faire, on pourrait faire plus simple en instaurant la loi martiale et en embastillant les opposants tels que les membres de Paysage-Libre Vaud et les dirigeants des ONG ?

Après Bavois, le projet d’Essertines-sur-Rolle en difficulté

Les éoliennes d’Essertines-sur-Rolle. Devant, la déchetterie intercommunale.

Opportunité d’un moratoire de 10 ans

Comme celui de Bavois, le projet d’Essertines-sur-Rolle est dans les mains de la société allemande Vento-Ludens et des SIG de Genève. Grâce au travail mené par notre association locale Pieduvent St-Oyens, le Conseil général s’est récemment saisi de l’affaire. Une première séance a permis notamment de déposer deux interpellations ainsi qu’une motion. La procédure d’examen d’un moratoire de 10 ans est lancée avec la nomination d’une commission ad hoc.

Une situation proche de celle de Bavois

Cet article du Journal de la Côte résume bien la situation qui est finalement très proche de celle de Bavois. Rappelons que les éoliennes d’Essertines-sur-Rolle, comme celles de Bavois, seraient les plus hautes de Suisse avec 230m. Pour vous faire une idée, vous pouvez visionner le film réalisé sur les deux parcs voisins que sont Bière et Essertines-sur-Rolle.

Régler l’affaire avant les mises à l’enquête

La municipalité qui veut conduire toutes les démarches jusqu’aux mises à l’enquête promet le moment venu d’organiser une votation populaire. L’expérience nous montre que cette manière de faire coûteuse pour toutes les parties est à éviter à tout prix et que, dans le cas d’un conseil général, la votation n’est pas obligatoire.

Victoire d’étape à Bavois : moratoire de 10 ans déclaré recevable par le Conseil communal – la chute du parc éolien se précise

Travail préparatoire exemplaire

Après un travail considérable pour y parvenir, l’équipe de l’association Vents Contraires à Bavois a réussi. Elle a convaincu le Conseil communal de considérer comme recevable le moratoire de 10 ans demandé par la motion Daniel Schwab.

Imbroglio juridique

Cette motion a été déposée au printemps dernier. Mais plusieurs démarches des autorités avaient tendu à la considérer comme formellement irrecevable. Pour ce faire elles ont évoqué le fait que la planification éolienne vaudoise doit être considérée comme étant de droit supérieur. En gros, les communes ne pourraient pas s’opposer à l’implantation d’un parc éolien sur leur territoire.

Avis de droit déterminant

L’avis de droit du professeur Grisel a été déterminant. Il conclut que rien dans les lois fédérales ou cantonales actuelles ne permet d’affirmer que les la Confédération ou le canton peuvent imposer un parc éolien. La motion est donc recevable. La décision a donc été prise le 8 mars 2022 par le Conseil communal par 16 voix contre 12 et quelques abstentions.

Victoire prometteuse

Même si la bataille n’est pas définitivement gagnée, car d’autres épisodes sont encore possibles, c’est une victoire très importante dans la lutte contre le projet éolien de Bavois. Elle signifie que la majorité des élus communaux sont contre le projet. De là à extrapoler pour l’ensemble de la population, il n’y a qu’un pas qu’un vote général devrait permettre de franchir, vote qui est demandé par les opposants depuis le début.

Le film de simulation a joué son rôle

Le film ci-après montre l’énormité et sa proximité avec le village. Il est révélateur de conséquences paysagères inacceptables https://youtu.be/w7Mq6Xl1IK0.

Photomontage depuis le restaurant du Golf du Brésil

Les gens informés rejettent l’éolien

Cette affaire montre une fois de plus que plus les gens sont informés, plus ils rejettent cette solution boiteuse, destructrice, inefficace et coûteuse qu’est l’éolien.

Le TF rejette les recours du PPA EolJorat Sud : première manche pour les promoteurs

Rejet des recours

Le lobby éolien Suisse Éole peut pavoiser : le Tribunal fédéral vient de rejeter les recours formés contre le PPA (plan partiel d’affectation) du parc éolien du Chalet-à-Gobet (EolJorat Sud). Les considérants ne sont pas encore connus.

Coup dur pour une magnifique région de loisirs

Comme on le voit dans le film qui montre les deux parcs prévus dans le Jorat, c’est indéniablement un coup dur pour les paysages magnifiques du Jorat et les zones de loisirs des hauts de Lausanne. Rappelons que la Ville de Lausanne qui n’est pas à une contradiction près, a la prétention de développer dans la même région un parc naturel périurbain

Et maintenant la deuxième manche !

L’affaire n’est toutefois pas terminée puisque chacune des éoliennes doit encore être mise à l’enquête. Gageons qu’elles se heurteront à coup sûr à de nouvelles oppositions, bien plus nombreuses que pour le plan d’affectation.

Une dernière occasion qui s’ouvre

Si cette fois-ci ils ne se mobilisent pas, la plupart des habitants qui habitent ou fréquentent régulièrement la région auront perdu la dernière occasion de sauver notre beau Jorat. Ils s’en rendront compte, certes plus tard. Trop tard.

“Equivalent ménage” la grande tromperie

Les milliers de ménages alimentés par l’éolien

Chaque fois qu’un projet de parc est présenté au public et aux médias, un argument impressionnant revient systématiquement : les milliers de ménages qui vont être alimentés. C’est de nature à convaincre les foules crédules et ébahies.

Grandsonnaz : un exemple parmi d’autres

Image tirée du site Internet https://www.parcgrandsonnaz.ch/

Un exemple parmi d’autres : sur la page d’accueil du parc de  Grandsonnaz, Ennova qui en est le promoteur avec les communes de la région, annonce fièrement que le parc produira au moins 85 millions de kWh/an ce qui représente l’équivalent de 24’000 ménages.

Bravo! sauf que… ces ménages-là n’existent pas dans la réalité. Réalité que l’on va découvrir ci-dessous.

Des valeurs purement théoriques

Les valeurs servant à faire ces calculs sont purement théoriques (3’500 kWh par année, chiffre 2014), celles d’un ménage-modèle (2 personnes, chauffe-eau non-électrique, où sont exclus : radiateur d’appoint, aquarium, PC gamer, humidificateur, etc.), tel que préconisé par Suisse Energie (bureau de propagande de l’OFEN) dans sa brochure sur la consommation électrique d’un ménage.

Dans la réalité, comme le dit elle-même Suisse Energie, les ménages suisses consomment en moyenne 5’000 kWh par année. Et cela va fortement augmenter du fait de la tendance à l’électrification croissante, due notamment aux véhicules électriques. Mais refaisons le calcul avec les chiffres actuels : il ne reste que l’équivalent de 17’000 ménages alimentés par Grandsonnaz.

Si l’on considère les autres consommations électriques telles que l’industrie, l’éclairage, et les transports, la consommation directe et indirecte due à un ménage sur l’ensemble de la consommation suisse augmente à plus de 15’000 kWh par année ! Refaisons donc encore le calcul : il ne reste plus que l’équivalent de moins de 5’700 ménages alimentés par Grandsonnaz.

“Equivalent” le terme qui permet de tricher !

Encore une question : pourquoi parle-t-on toujours d’équivalent , terme dont les promoteurs se passeraient volontiers ? Parce qu’un parc ne peut produire que lorsqu’il y a suffisamment de vent. Et que lorsque qu’il en y a trop ou pas assez, il ne produit rien. On doit alors faire appel à une autre électricité immédiatement disponible, le plus souvent importée, bientôt peut-être des centrales à gaz suisses, émettrices de CO2. Sans cette électricité de secours, il n’y a alors simplement plus du tout de ménages alimentés par Grandsonnaz. En clair, un parc éolien ne peut jamais affirmer alimenter des milliers de ménages mais seulement leur équivalent car son électricité, quand il y en a, est distribuée par le réseau Swissgrid.

Conséquences sur les décisions des tribunaux

Les promoteurs de Grandsonnaz ne sont pas les seuls. À une exception près (EolJoux) tous les autres ont systématiquement exagéré leurs chiffres et en ont faussé délibérément l’interprétation. C’est grave parce que les tribunaux reprennent souvent ces chiffres tels quels.

Sur Grati accepté par le TF, l’inutile sacrifice continue…

Sacrifice des paysages et de la biodiversité

Helvetia Nostra, Paysage-Libre Vaud et SOS Jura accueillent avec déception de la décision du TF de rejeter leur recours contre le PPA du parc éolien « Sur Grati », au-dessus de Vallorbe. Le TF considère décidément que le développement des parcs éoliens l’emporte sur toute autre intérêt, fût-il également national.

Les six éoliennes de 210 m vues depuis la gare de Vallorbe

Permis de construire encore à délivrer

Bien que les permis de construire concernant les 6 turbines d’une hauteur de 210 mètres n’aient pas encore été délivrés par les communes, la validation du site d’implantation constitue une grave insulte à la majorité des habitants de ce pays qui tiennent à la protection de la biodiversité et du paysage (voir ci-dessous).

Une conclusion désolante

Pas étonnant que les choix qui se posent aux décideurs amènent à des pesées d’intérêts totalement absurdes. De toute évidence, il y a du souci à se faire pour les crêtes du Jura suisse qui sont en train d’être sacrifiées à une chimère énergétique à la mode.

Et pourtant,
les Suisses veulent davantage d’espaces sauvages

Un sondage mené par Pro Natura en 2021 auprès de 1200 particuliers et 1100 professionnels a mis en lumière la très grande valeur accordée à la diversité des espèces et au «caractère originel» des espaces. Sur la carte ci-dessous, publiée sur le site de Pro Natura, on est frappé par la proximité entre les zones à conserver et celles qui sont prévues pour les parcs éoliens.

Carte des zones à protéger selon Pro Natura

Une majorité de communes disent non aux éoliennes !

Enorme pression pour faire passer l’éolien

En ces temps difficiles pour les défenseurs des paysages et de l’environnement, la pression en faveur des éoliennes est à son comble. Dans ce contexte, les campagnes de communication officielles se succèdent à une cadence encore jamais vue.

Affirmations mensongères

Mme Sommaruga cheffe du DETEC

Tous les moyens sont bons aux promoteurs, autorités et certains médias pour faire croire à une large acceptation des éoliennes par la population. Un exemple parmi d’autres : pour démontrer ladite acceptance, Mme Sommaruga affirmait en octobre 2021 au Forum des 100 que sur 24 projets de parcs éoliens soumis à la population locale, 19 auraient été acceptés, soit près de 80%. Pas de chance pour elle : en réalité, seuls 55% des projets (16 sur 29) ont passé, ce qui est loin d’être une large approbation.

Une majorité croissante contre l’éolien

Et le reste est à l’avenant. Si l’on considère plus généralement les objets portant sur l’éolien, 55% d’entre eux ont été refusés. Les statistiques des votations législatives et populaires démontent clairement la tricherie officielle. Elles nous montrent en plus que depuis plusieurs années le mouvement est en train de se renforcer.

(cliquer sur l’image pour l’agrandir).

En rouge, les votations contre l’éolien (source www.plch.ch).

Pour faire passer ses éoliennes, Sommaruga veut mettre les communes hors jeu

Simplifier les procédures à tout prix

S. Sommaruga, cheffe du DETEC

S’il arrive souvent aux éoliennes de manquer d’air, ce n’est pas le cas de Simonetta Sommaruga. Dans un article de la NZZ am Sontag du 9 octobre, repris peu après par le Temps, elle relaye sans sourcilier une proposition de son département (DETEC) qui affirme vouloir encore accélérer le développement des renouvelables et simplifier les procédures en bouleversant au besoin les institutions. Pour ce faire, il faudrait :  

« regrouper toutes les approbations nécessaires afin qu’une seule procédure de recours puisse avoir lieu, jusqu’au Tribunal fédéral, si besoin, pour les projets importants. La sélection des infrastructures estimées prioritaires serait réalisée par la Confédération, en concertation avec les parties concernées. Pour celles-ci, les constructeurs n’auraient ainsi besoin d’obtenir qu’une seule ‘autorisation concentrée’ délivrée par les autorités cantonales ».

L’échec de la SE 2050 est reconnu mais c’est la faute aux autres !

L’échec de la SE 2050 est donc officiellement reconnu puisqu’on prépare déjà le bon peuple à manquer d’électricité. Peu importe, on continue puisque c’est finalement de sa faute si les projets de la SE 2050 n’ont pas pu se développer comme il était prévu. L’offensive en cours pour accélérer les renouvelables et en particulier l’éolien s’inscrit dans cette logique punitive.

Les communes hors-jeu

Ne nous y trompons pas, cette offensive n’est pas le seul fait du très fédéral DETEC. Un peu partout dans les cantons se lèvent des élus complices pour lancer interpellations, motions et autres initiatives parlementaires. Celles-ci ont toutes le même but : changer les règles de la démocratie pour privilégier le développement des énergies renouvelables. Au mépris de l’autonomie des communes, ainsi que des autres tâches de la Confédération et des cantons relatives à la protection de l’environnement et du bien-être des habitants de notre pays.

Atteinte majeure à la démocratie

Si ces intentions devaient se concrétiser par des projets de modifications législatives, ce serait une atteinte majeure au bon fonctionnement de la démocratie helvétique. Mais gageons que nous ne serions pas les seuls à nous y opposer.

A Ste-Croix, le massacre du Jura vaudois a commencé

Suivez la construction avec ce clip réalisé mi-novembre 2021

Des images de Paul, montées par Alain, sur une chanson de Michel Bühler.

Clip aérien de la construction – situation mi novembre 2021
Ste- Croix Mont des Cerfs 15.10.21 (photo Juan Lobo)

La délicatesse d’une panzer division !

Romande Energie a commencé les travaux de défrichement de la zone industrielle éolienne (ZIE) de Ste-Croix. Avec la délicatesse d’une panzer division, la direction du projet mené par Romande Energie a soigné sa communication. Ils ont en effet pris soin d’informer une population éberluée à peine quelques heures avant l’assaut des pelleteuses, des tronçonneuses et des camions. Cette stratégie de communication bien connue s’appelle l’effet de choc : on tape et on fonce pour ne pas laisser à l’adversaire le temps de s’organiser.

Ste- Croix Mont des Cerfs 15.10.21 (photo Juan Lobo)

Une émotion profonde : un sentiment de viol

L’émotion est grande pour les amoureux de la nature qui sont sous le choc. Elle est aussi grande dans les autres régions menacées par la construction d’un parc éolien dans les paysages paradisiaques du Jura vaudois : Sur Grati, Mollendruz, Bel Coster, Vallée de Joux. Cette fois-ci, on commence à voir grandeur nature les dégâts provoqués la construction de ces éoliennes aussi inutiles que coûteuses.

Fortes réactions prévisibles

Les réactions ne se sont pas fait attendre, les incrédules eux-mêmes rejoignent les opposants de la première heure et se mobilisent. De son côté, Michel Bühler et son équipe ne lâchent rien : il est allé sur le chantier pour interpeller ses responsables.

Voir ici le site du collectif citoyen Ste-Croix sans hélice : https://eoliennesnonmerci.com/

Plus discrets, des inconnus se sont attaqués aux machines de chantier, gageons que ce n’est hélas qu’un début, même si nous ne pouvons que déplorer ce genre d’actions inutiles et contreproductives.

La complémentarité hivernale de l’éolien est un argument bidon !

Les chiffres de production parlent d’eux-mêmes

Ces chiffres de janvier 2021 en provenance d’Allemagne sont éclairants. Dans les périodes de grande production de renouvelable (en jaune ici), les prix du marché (ligne bleue) descendent jusqu’à être négatifs autour du 21.01.21. Cela signifie que les subventions ont servi à produire une électricité que l’Allemagne a dû payer pour l’écouler.

Source : Fraunhofer Energy Charts 2021

Le régime des vents européens est souvent uniforme

Cette absurdité est due à la cohérence du régime des vents terrestres européens. Comme presque toutes les éoliennes produisent en même temps, plus la production est grande, plus l’offre dépasse la demande et plus les prix baissent. On peut donc multiplier leur nombre à l’infini, cela ne change rien. Quand il n’y a pas de vent, l’électricité vaut cher mais les éoliennes n’en produisent pas. Et quand les éoliennes produisent beaucoup, l’électricité ne vaut presque plus rien.

Une électricité jusqu’à huit fois les prix du marché

Pendant ce temps, en Suisse (tableau ci-dessous), les subventions vont jusqu’à représenter 87.9% de la rétribution globale des producteurs en 2019. C’est huit fois les prix du marché !

Source : H. Weidmann selon rapports RPC – Pronovo

Des centrales hydrauliques arrêtées au profit des éoliennes

Comble de l’imposture, il arrive que des centrales hydrauliques au fil de l’eau (par ailleurs totalement propres) reçoivent l’ordre de cesser leur production pendant un certain temps. C’est pour laisser produire les éoliennes. Ces centrales ne sont pas conçues pour produire de façon intermittente car les arrêts et les démarrages alternés usent fortement les installations mécaniques.

Grande nouveauté : Le parc éolien de Bavois modélisé en 3D !

Paysage Libre Suisse vient de réaliser avec notre collaboration active un petit film de 3.5 minutes permettant de visualiser le futur parc éolien de Bavois tel qu’il pourrait être selon les données actuelles que les promoteurs veulent bien communiquer. Il a été présenté en public la première fois le 20 juin à Bavois devant 80 personnes médusées en présence du promoteur qui n’a rien trouvé à redire…
Vous pouvez le visualiser ici https://www.windparks.ch/ en cliquant sur « Bavois » sur la carte de ce site.

Site www.windparks.ch

Ce film a été réalisé en prenant pour hypothèse un parc de 5 éoliennes de 230 m de haut, telles qu’elles ont été présentées dans les séances d’information des promoteurs.
Notre intention est de réaliser autant de films comparables qu’il en faudra pour les projets éoliens vaudois, avec l’aide bien sûr des associations locales.
Pour plus de renseignements : info@plvd.ch

Le parc éolien lausannois d’Eoljorat-Sud sérieusement remis en question par de nouveaux éléments

Les résultats des mesures de vent réalisées récemment par un mandataire neutre sont nettement inférieurs à ce qui avait été annoncé par les promoteurs au départ du projet. Par ailleurs, diverses exigences édictées par le canton et la ville ajoutent des contraintes qui n’avaient pas été prises en compte sérieusement.
Principaux recourants, l’association eoleresponsable et la commune de Cugy, considèrent que ces éléments nouveaux sont de nature remettre en cause la décision du Conseil communal de Lausanne d’accepter le PPA de septembre 2015. Elles appellent à un nouveau débat politique sur le projet. Voir le communiqué de presse publié par Paysage-Libre Vaud et eoleresponsable lors de la conférence de presse du 14.06.18 PLVD_Communiqué CP ER+Cugy 14.06.18

Bon article à lire dans 24h Lausanne_ Les opposants à EolJorat Sud …gions_ Lausanne & Région – 24heures.ch

Les dernières mesures de vent ont été réalisées à l’emplacement de l’éolienne de gauche, au Chalet-à-Gobet

 

 

 

Villars-le-Terroir : le conseil communal impose l’abandon du projet éolien de Romande Energie

Le Conseil communal de Villars-le-Terroir vient d’accepter une motion qui somme la municipalité d’enterrer le projet éolien de Romande Energie ainsi qu’un postulat qui demande de vérifier la légalité d’un accord passé par la municipalité et RE il y a quelques années*.

Malgré une énorme démarche de dernière minute des dirigeants de Romande Energie et de la Direction générale de l’énergie pour l’influencer, le conseil communal a renvoyé le projet éolien aux calendes grecques. Plus de détails dans cet excellent article de 24heures qui a publié un bon article qui résume très bien la situation (voir le bas de page à gauche) page_20_24heures_LAUSANNE_2017-06-30
Un des éléments déterminants pour cette décision a été le travail d’une commission ad hoc nommée par le conseil pour étudier le sujet. Le rapport de cette commission valide notamment le fameux photomontage ci-dessous qui a fait se dresser les cheveux sur la tête de bien des habitants du village lorsqu’il est paru dans la presse et sur notre site.
Ce rapport est disponible sur site de la commune ou plus simplement en cliquant ici PPT_Commission_Eolienne_V2

Eoliennes de Villars-le-Terroir vue du Sud du village

 

Suisse Eole financé principalement par l’Office fédéral de l’énergie : les preuves d’une collusion scandaleuse

Dans un communiqué du 7 mai 2017, notre faîtière suisse fournit les preuves de la collusion de longue date entre l’OFEN et les milieux intéressés à la construction ou l’exploitation d’éoliennes.
Ce qui était pour nous une évidence depuis longtemps montre que plus de 7 millions de CHF ont été versés à cette association de seulement 300 membres présidée par Mme Isabelle Chevalley et dont le comité est formé de personnages directement intéressés aux affaires liées aux éoliennes.
Les renseignements, par ailleurs partiellement censurés, ont été obtenus de haute lutte par Paysage-Libre Suisse en vertu de la loi sur la transparence (LTrans).
Il est intéressant de constater que pour une fois, des journaux importants tels que le Matin Dimanche ont repris l’information.
La lecture du communiqué en vaut la peine. Il suffit de cliquer ici : communiqué_FR 7. Mai