Les maisons perdent-elles de leur valeur ?

Une partie des éoliennes de Bière vues depuis Berolle

Suisse Eole et ses complices du lobby éoliens se gargarisent de la soi-disant absence d’influence sur les prix immobiliers en s’appuyant notamment sur deux études pour le moins discutables. Mais une grande partie des études internationales démontrent précisément le contraire :

  • En 2012 la Banque Cantonale Vaudoise a publié une étude orientée et complaisante largement reprise par les milieux pro-éoliens pour ses conclusions rassurantes bcv-revue-literature-eoliennes-immobilier-12-2012. Mais cette étude n’est qu’une compilation internationale. Elle révélait surtout qu’aucune étude sérieuse n’avait été réalisée en Suisse à cette époque.
  • En 2018 Wüest Partners a été mandatée par l’OFEN et le canton de Thurgovie pour une étude sur l’influence des éoliennes sur les prix immobiliers.
    • Cette étude portait sur un rayon de 10 Km autour de 216 sites avec éoliennes construites (20%) ou projetées (80%). On sait que, tant que les machines ne sont pas construites, seule une minorité des habitants est au courant des nuisances qu’elles entraînent. On peut donc parier que si l’étude s’était concentrée autour des éoliennes déjà construites, les résultats auraient été très différents.
    • De plus, comme on le verra par la suite, dès que l’on dépasse 4-5 Km, l’influence sur les prix se réduit fortement.
    • Mais le pire est que cette étude tient compte de toutes les transactions entre 2000 et 2018. Lorsque l’on sait que ce n’est que depuis le début des années 2010 que la question des éoliennes géantes se pose, on ne peut que constater que les statistiques ont été largement biaisées grâce à la méthode malhonnête qui a été choisie.
    • Autre conséquence : comme toutes les transactions immobilières ont été prises en compte, les transactions relatives aux maisons individuelles ont été noyées dans la masse : ce sont elles qui comptent vraiment pour les habitants. 

Une grande partie des études internationales démontrent le contraire :

  • Etude britannique 2015 de Stephen Gibbons du Spatial Economics Research Center de Londres :
    Gone with the Wind : Valuing the Visual Impacts of Wind Turbines through House Prices : « Toutes ces comparaisons montrent que la visibilité des parcs éoliens réduit le prix des logements et que les coûts environnementaux visuels qui en découlent sont substantiels. »
    Cette étude conclut que : à 2 km, les maisons perdent ~11% de leur valeur, à 4 km, c’est ~3% de leur valeur
  • Etude allemande 2019 dans les Ruhr Economics Papers de Essen :
    Local Cost for Global Benefit : The Case of Wind Turbines : « Nous estimons qu’un traitement moyen allant jusqu’à -7,1 % pour les maisons situées dans un rayon d’un kilomètre autour d’une éolienne » (…). Les vieilles maisons et celles en milieu rural sont les plus touchés ».
  • Etude française et européenne 2019 Le travail le plus complet a été réalisé par nos amis de la FED (Fédération Environnement Durable) qui a été chercher des sources d’informations multiples : agences immobilières, experts immobiliers, notaires, enquêtes publiques, etc. et qui a étendu ses recherches au Royaume Uni, aux Pays Bas ainsi qu’au Danemark.

En conclusion, on peut dire que oui : les éoliennes ont une influence certaine sur les prix de l’immobilier provoquant ainsi une dévaluation allant de quelques pourcents à 20 – 40%.
Mais le pire est que souvent, la présence d’éoliennes a simplement tendance à tuer le marché, surtout le marché privé !