Enquête BKW : « des raisons d’espérer pour les défenseurs de la nature ».

L’interprétation des sondages peut être trompeuse

Après la récente publication de l’étude de l’institut SOTOMO mandatée par les BKW, la plupart des médias ont donc titré selon leurs sensibilités. Par exemple : « presque la moitié des Suisses se disent respectueux du climat » ou « Pour 75% de la population, la transition énergétique est trop lente ». Des banalités qui n’incitaient pas à vouloir en savoir beaucoup plus. En réalité, le champ d’investigation de cette excellente étude était beaucoup plus large et ambitieux que les médias pouvaient le laisser croire.

Page de garde de l’étude BKW

Une étude très complète sur les besoins des Suisses

Il s’agissait de questionner les Suisses sur leur vision d’un « Avenir où il fera bon vivre ». Le but étant « contribuer à identifier les défis concrets liés au changement climatique et montrer où trouver des solutions possibles ». Cela supposait de traiter un ensemble de sujets complémentaires : climat et ressources, conscience et action écologiques, énergie, bâtiment, infrastructures.

Des résultats réjouissants pour les amoureux de la nature

Les résultats sont à la fois surprenants et réjouissants. Ils montrent qu’« une nature et un environnement intacts font partie intégrante de la conception de la prospérité de la population. La motivation à adopter un comportement plus durable sert en premier lieu à protéger la nature ».

D’abord l’hydraulique, puis le photovoltaïque. L’éolien loin derrière

Quant aux solutions renouvelables, on est bien loin de l’acharnement actuel de certains à développer l’industrialisation de nos paysages. La majorité des Suisses interrogés appellent de leurs vœux une accélération de la transition énergétique (le nucléaire qui n’est encore soutenu qu’à 41%). Ils soutiennent bien le développement du renouvelable, mais pas n’importe lequel : d’abord l’hydraulique, le solaire puis loin derrière, l’éolien.

Plus des deux tiers des Suisses ne voudraient pas d’éoliennes près de chez eux

À ce sujet, cette dernière affirmation met les points sur les i : « seuls 29%* des personnes interrogées voudraient avoir des éoliennes dans leur environnement proche. En revanche, si elles sont installées loin de chez elles, 50% y sont favorables ». Ce n’est vraiment pas folichon et on souhaite bien du plaisir à ceux qui rêvent d’implanter des milliers d’éoliennes en Suisse pour se faire de l’argent sur le dos des consommateurs.

* A peine plus que le nucléaire qui est à 24%