La productivité des parcs est-elle surévaluée ?

Oui dans la plupart des cas et même la Confédération le reconnaît.

Les nombreuses expériences déjà réalisées en Suisse montrent que la productivité moyenne des parcs peut être souvent revue à la baisse de 30%. Le potentiel éolien est donc réduit de moitié au moins et sa haute intermittence le rend de plus en plus encombrant.
Le graphique ci-dessous est parfaitement explicite : il est assez instructif de comparer les productions (facteurs de charge*) prévues (en bleu) avec celles qui sont réalisées (autres couleurs).
Il ressort notamment que de nombreuses prévisions faites sur les parcs en projets (en bleu sur la droite et au centre du tableau) sont fantaisistes en regard des réalités de la plaine du Rhône (jaune) où l’on trouve indéniablement les meilleures conditions de production éolienne de Suisse.

Productivité des parcs VD
Facteurs de charge des projets éoliens prévus ou installés en Suisse (2015)

*Le facteur de charge est le rapport entre les deux facteurs de production essentiels d’une centrale électrique :

  • la puissance théorique  (ou nominale) de production d’énergie installée qui s’exprime généralement en MW (les éoliennes modernes ont généralement une puissance installée située entre 2.5 MW et 3.5 MW  (mais il existe des exceptions allant jusqu’à 7 MW).
  • la quantité d’énergie réellement produite sur une période donnée (par ex. une année) qui s’exprime en MW/h

Ce rapport est souvent présenté en heures équivalent pleine charge comme dans le graphique ci-dessus, mais également en pourcentage . Dans le cas des éoliennes terrestres, ce pourcentage se situe généralement aux alentours de 20%.