Archives mensuelles : mars 2021

EolJoux : les recours sont acceptés par le Tribunal cantonal !

Incohérence gouvernementale

Les autorités vaudoises ne peuvent pas prétendre protéger le paysage et la biodiversité d’une main et les détruire de l’autre. Elles ne peuvent pas non plus négliger les habitants directement concernés, sous prétexte qu’ils sont sur territoire français.

Photomontage des sept éoliennes de la Vallée de Joux vues depuis le Chenit

Recours des opposants admis

La Cour de droit administratif et pénal du canton de Vaud (CDAP) a admis les recours des opposants. BirdLife Suisse, la Fondation pour la protection et l’aménagement du paysage, la Fondation Helvetia Nostra, Pro Natura et Paysage Libre Vaud ont gagné contre l’implantation du projet de parc éolien « Eoljoux » dans le Jura vaudois.

Le projet de sept éoliennes aurait porté directement atteinte à un site d’importance nationale (IFP) pour le paysage et la faune.

Mépris de nos voisins français

Il aurait aussi été à proximité immédiate du village français de Bois-d’Amont dont les craintes des habitants ont fait l’objet d’un mépris total tout au long de la procédure.

La protection de l’environnement a gagné

L’Inventaire fédéral de la protection du paysage (IFP) l’a emporté pour protéger les vastes pâturages boisés situés à l’ouest du col du Marchairuz, sur la commune du Chenit. Les espaces typiques des Grands Plats de Vent et de Bise devraient rester paisibles et préservés, au cœur des massifs forestiers et du site IFP protégé de la Vallée de Joux et Haut-Jura vaudois. De plus, une bonne partie de cette zone est située dans la zone de protection du District franc fédéral où la chasse est interdite. La protection du grand tétras est l’une des priorités, d’où la nécessité d’y limiter les atteintes et les dérangements au maximum. Des concentrations exceptionnelles de chauves-souris y sont également observées chaque été.

La CDAP ne s’est pas arrêtée aux seules questions de procédure. Elle a relevé dans son jugement que les arguments évoqués par les parties recourantes – la protection du paysage et de la biodiversité – ne peuvent être minimisés ou écartés.

Les associations espèrent vivement que cette région du Jura vaudois sera préservée et que les autorités sauront enfin admettre son intérêt d’importance nationale pour le paysage et la biodiversité.

A Fribourg, les magouilles politiques du lobby éolien apparaissent au grand jour

Le Matin Dimanche brise l’omerta

Le Matin Dimanche est le poids lourd de la presse dominicale romande. Il met le doigt sur les secrets qui entourent la préparation « politique » des parcs éoliens, en l’occurrence ceux du canton de Fribourg. Dans un article du 7 mars 2021, il relève un « problème de transparence en cascade » dans lequel le Groupe E et sa filiale Greenwatt SA se sont pris les pieds.

Conventions secrètes

Plusieurs conventions secrètes impliquant le Groupe E et les exécutifs des communes concernées ont été établies, des années avant que les projets soient rendus publics par le truchement du plan directeur cantonal. Par ces conventions, signées sans que leurs législatifs aient eu à se prononcer, les communes s’engagent à collaborer activement, politiquement et pratiquement à la réalisation des parcs éoliens. Des exécutifs ayant d’abord nié ces faits et refusé les informations demandées à leur sujet, c’est un véritable scandale qui a éclaté il y a quelques jours dans le canton. Il révèle la puissance d’un lobby éolien qui n’hésite pas, une fois de plus, à piétiner les règles du jeu démocratique.

Des pratiques généralisées depuis des années

Seuls les politiques qui ignorent tout de la question éolienne peuvent être vraiment surpris par ce type de magouilles. Les autres ne font que semblant de l’être. Ces conventions qui sont quasiment systématiques dans les projets éoliens lient étroitement les communes signataires au promoteur avec souvent des clauses de pénalités. Elles sont dans les gênes des promoteurs éoliens et font partie intégrante de l’arsenal marketing qu’ils utilisent depuis toujours un peu partout dans le monde. Mais leur révélation a déjà fait capoter ou mis en difficulté plusieurs projets éoliens.

Le sommet de l’iceberg

C’est le sommet de l’iceberg. Rien que dans le canton de Vaud on peut notamment parler de Villars-le-Terroir, Bavois et aujourd’hui Ste-Croix où une convention signée par la commune avec Romande Energie commence à faire débat, grâce à un certain Michel Bühler…