Pour faire passer ses éoliennes, Sommaruga veut mettre les communes hors jeu

Simplifier les procédures à tout prix

S. Sommaruga, cheffe du DETEC

S’il arrive souvent aux éoliennes de manquer d’air, ce n’est pas le cas de Simonetta Sommaruga. Dans un article de la NZZ am Sontag du 9 octobre, repris peu après par le Temps, elle relaye sans sourcilier une proposition de son département (DETEC) qui affirme vouloir encore accélérer le développement des renouvelables et simplifier les procédures en bouleversant au besoin les institutions. Pour ce faire, il faudrait :  

« regrouper toutes les approbations nécessaires afin qu’une seule procédure de recours puisse avoir lieu, jusqu’au Tribunal fédéral, si besoin, pour les projets importants. La sélection des infrastructures estimées prioritaires serait réalisée par la Confédération, en concertation avec les parties concernées. Pour celles-ci, les constructeurs n’auraient ainsi besoin d’obtenir qu’une seule ‘autorisation concentrée’ délivrée par les autorités cantonales ».

L’échec de la SE 2050 est reconnu mais c’est la faute aux autres !

L’échec de la SE 2050 est donc officiellement reconnu puisqu’on prépare déjà le bon peuple à manquer d’électricité. Peu importe, on continue puisque c’est finalement de sa faute si les projets de la SE 2050 n’ont pas pu se développer comme il était prévu. L’offensive en cours pour accélérer les renouvelables et en particulier l’éolien s’inscrit dans cette logique punitive.

Les communes hors-jeu

Ne nous y trompons pas, cette offensive n’est pas le seul fait du très fédéral DETEC. Un peu partout dans les cantons se lèvent des élus complices pour lancer interpellations, motions et autres initiatives parlementaires. Celles-ci ont toutes le même but : changer les règles de la démocratie pour privilégier le développement des énergies renouvelables. Au mépris de l’autonomie des communes, ainsi que des autres tâches de la Confédération et des cantons relatives à la protection de l’environnement et du bien-être des habitants de notre pays.

Atteinte majeure à la démocratie

Si ces intentions devaient se concrétiser par des projets de modifications législatives, ce serait une atteinte majeure au bon fonctionnement de la démocratie helvétique. Mais gageons que nous ne serions pas les seuls à nous y opposer.