Infrasons et basses fréquences : problématique non résolue

Problématique occultée

L’influence négative des infrasons et basses fréquences émis par les éoliennes sur la santé des riverains est une problématique totalement occultée par les éoliens. De son côté, l’Ordonnance fédérale sur la protection contre le bruit (OPB) qui date de 1986 ne traite tout simplement pas des infrasons.

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source : https://sites.google.com/site/lesondanslemondeanimal/qu-est-ce-que-le-son/1-2—ultrason-et-infrason

Une étude prise au sérieux par l’OFEV

En septembre 2020, PLCH a publié un rapport de J-B. Jeanneret, titré “Intensité des infrasons émis par les éoliennes et sa dépendance du sous-sol et d’effets résonants dans les constructions”. Ce rapport a été transmis à l’Office Fédéral de l’Environnement (OFEV) qui a démontré qu’il prenait l’affaire au sérieux en le soumettant à un collège d’experts en vibrations et acoustique. L’OFEV a simultanément commandé une campagne de mesures de vibrations dans le sol près du parc éolien de St-Brais où de sérieuses nuisances sont régulièrement dénoncées par certains habitants.

Difficile de confirmer le rôle des infrasons dans les nuisances ressenties

Après un mois de mesures en décembre 2021, le rapport final des experts nous a été transmis en mars 2022. Les mesures faites près des deux éoliennes sur le plateau qui domine le village montrent que les niveaux de vibrations mesurés en dessous de 5 Hz y sont faibles. Mais en dépit d’un accord, d’autres mesures au pied de la falaise et dans le village ont été abandonnées, ce qui est regrettable. Si les infrasons semblent hors de cause, ces mesures auraient pu donner des indications sur la source des nuisances bien réelles ressenties par les habitants .

Des données erronées qui obligent à revoir nos premières conclusions

Quoi qu’il en soit, nos conclusions doivent être modifiées, pour des raisons supplémentaires :

  • Les données de base principales de notre étude étaient issues d’une publication issue de l’Institut fédéral allemand des géosciences (BGR). Un correctif du BGR (avril 2021) dont nous n’avons pris connaissance qu’en janvier 2022 indique que ces données étaient affectées d’une erreur dans une conversion d’unités de 36 dB-SPL. Avec cette correction, leur niveau sonore mesuré s’élève à 60dB à 500m d’une éolienne de 3MW, dans la bande de fréquence inférieure à une fréquence de 5Hz.
  • A cette importante correction nous devons en ajouter une autre d’une valeur de 10dB à laquelle les experts nous ont rendus attentifs.

Problème toujours pas résolu

Il reste tout de même, comme mentionné dans notre rapport, les émissions sonores dans les basses fréquences (au-dessus des infrasons, entre 20Hz et 250 Hz) des éoliennes de grande taille et de puissance supérieures à 2.5 MW. Celles-ci peuvent être audibles et gênantes à l’intérieur des maisons à des distances supérieures à celles considérées aujourd’hui comme acceptable en Suisse. Nous nous concentrerons sur ce point dans le futur.

Une étude à Taiwan confirme que l’influence des basses fréquences sur la santé humaine est bien réel

En septembre 2021, une nouvelle étude a été publiée à Taiwan “Effets du bruit à basse fréquence des éoliennes sur la variabilité de la fréquence cardiaque chez des personnes en bonne santé”. Cette étude a été réalisée au moyen de mesures en situation réelle dans des habitations proches de parcs éoliens. Elle étude conclut, que le bruit à basse fréquence émis par des éoliennes a un impact direct et important sur la variabilité de la fréquence cardiaque (Heart Rate Variability HRV) et de ce fait sur la santé humaine.