Le vilain mensonge de Suisse Eole “l’éolien est le pilier hivernal de la transition énergétique”

Diagrammes volontairement trompeurs

A l’appui de cette prétention, des diagrammes volontairement trompeurs sont utilisés. Ceux-ci comparent les énergies hydraulique, photovoltaïque (PV) et éolienne en pourcentage de leurs productions annuelles respectives réparties par mois (données pour 2017 et 2018, figure ci-dessous). Cette figure fait totalement illusion si l’on croit que l’on consomme des pourcents et non des KWh.

Une réalité crue pour l’éolien

Si l’on veut avoir une idée de la réalité, le diagramme doit être refait, par exemple avec les productions annuelles prévues actuellement pour 2050 : 39 TWh d’hydraulique, 40 TWh de
PV et 4.5 TWh d’éolien. Le résultat est impitoyable : l’éolien produit moins que le photovoltaïque, même en janvier et beaucoup moins que l’hydraulique. Sa contribution est marginale, et même contre-productive car les moyens financiers investis seraient bien
plus utilement engagés dans des techniques de stockage saisonnier. Bien sûr, la figure ci-dessous est aussi simpliste que celle des pourcents dont elle est dérivée mais une approche
basée sur une étude plus travaillée est présentée dans notre Bulletin d’information no. 12.

Une production qui reste insignifiante

En bref, pour compenser le déficit hivernal, une production éolienne de 26 TWh/an serait
nécessaire, soit 5000 machines. Pour le seul canton de Vaud, il y faudrait 5 TWh/an (850
machines, environs 100 parcs éoliens au lieu de la quinzaine prévue aujourd’hui).
Depuis des années, Suisse Eole clame sur tous les toits que la production éolienne est plus
forte en hiver qu’en été. Ce n’est pas faux mais la production éolienne est insignifiante et le
restera, sauf à construire des milliers d’éoliennes en Suisse. Quoi qu’il en soit, cela ne justifie
pas la prétendue « ultra importance de l’éolien en hiver » proférée en boucle depuis des
années par les mercenaires* de Suisse Eole. Deux tiers de pas grand-chose, cela reste pas
grand-chose et n’en fait pas le pilier hivernal de la transition énergétique ! Par ailleurs, la
question des fréquentes et imprévisibles absences de vent n’est toujours pas réglée
puisqu’il faudrait des importations d’électricité et/ou des usines à gaz pour compenser ces
dernières. Par les temps qui courent c’est loin d’être gagné…

* Rappelons que Suisse Eole n’a pas de personnel salarié mais mandate deux bureaux spécialisés dans l’ingénierie et la communication liées à la transition énergétique : Planair SA et Enco AG, qui facturent des honoraires financés à coups de millions par l’OFEN (Office fédéral de l’énergie).