Tous les articles par sh48839

Effets nuisibles d’un parc éolien sur des riverains : un tribunal condamne les exploitants

Eoliennes de Fontrieu dans le Tarn (Radio France)

Nuisances insupportables reconnues

la Cour d’appel de Toulouse vient de condamner les sociétés exploitantes à verser plus de 100’000 € à un couple de Belges qui s’étaient installés à Fontrieu dans le Tarn. Ces habitants ont du quitter leur domicile en raison des nuisances répétées qu’ils ont subies depuis des années.

Une décision qui devrait inquiéter les éoliens

Cette décision est probablement une première et c’est en France où elle fait grand bruit. Mais il n’est pas difficile de déduire qu’elle concerne aussi bien nos chères compagnies d’électricité que les autorités qui croient sauver la planète en plantant des usines électriques dans les campagnes helvétiques.

Ces éoliennes françaises sont nuisibles à partir de 700 mètres des maisons. En Suisse, pas de limite !

La distance aux maisons des éoliennes condamnées est de 700 à 1300 mètres. Rappelons qu’en Suisse, il n’y a pas de distance minimale officielle car on juge “pouvoir s’adapter à chaque situation”. La seule distance formulée officieusement est celle de 300 mètres. Partout ailleurs en Europe, les distances de sécurité sont beaucoup plus grandes. Voir à ce sujet la fiche dédiée de Paysage Libre Suisse.

Projet Grandsonnaz : des centaines d’oppositions sont déposées

Les éoliennes de Grandsonnaz depuis le Chasseron (cliquez pour voir le film)

La mise à l’enquête du projet éolien de Grandsonnaz est terminée et des centaines d’oppositions ont été déposées. Parmi elles, six organisations de protection de la nature et du paysage ont contesté le projet.

Quelques rappels :

  • ce parc prévoit la construction de 15 éoliennes entre le Chasseron et le Creux-du-Van.
  • près d’une centaine d’éoliennes sont planifiées dans la région entre Vaud et Neuchâtel.
  • une pétition réalisée en 2018 avait réuni près de 14’000 signatures contre les trois parcs de Grandsonnaz, Provence et Grandevent.
  • le promoteur du parc de Grandsonnaz est la société Ennova SA filiale à 100% des Services Industriels de Genève (SIG). Ennova a fait l’objet d’un scandale mémorable qui avait coûté des dizaines de millions aux SIG (voir l’enquête toute récente du Temps sur l’imbrication d’Ennova et du groupe E à Fribourg).

Oppositions coordonnées avec les ONG

Notre association locale Vol au Vent qui a préparé le dossier d’opposition depuis des mois s’est vue renforcée par le groupe technique de PLVD. Par ailleurs, les ONG qui avaient déjà soutenu la pétition de 2018 ont assumé leurs responsabilités en faisant également opposition. Rappelons qu’il s’agit de La Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage – Helvetia Nostra – Pro Natura Vaud et ASPO/BirdLife Suisse.

Les oppositions privées : un signe politique fort

Les centaines d’oppositions privées déposées vont permettent d’étoffer politiquement le mouvement de contestation contre ce parc qui va défigurer une région magnifique et largement épargnée par les atteintes humaines.

Pour faire passer ses éoliennes, Sommaruga veut mettre les communes hors jeu

Simplifier les procédures à tout prix

S. Sommaruga, cheffe du DETEC

S’il arrive souvent aux éoliennes de manquer d’air, ce n’est pas le cas de Simonetta Sommaruga. Dans un article de la NZZ am Sontag du 9 octobre, repris peu après par le Temps, elle relaye sans sourcilier une proposition de son département (DETEC) qui affirme vouloir encore accélérer le développement des renouvelables et simplifier les procédures en bouleversant au besoin les institutions. Pour ce faire, il faudrait :  

« regrouper toutes les approbations nécessaires afin qu’une seule procédure de recours puisse avoir lieu, jusqu’au Tribunal fédéral, si besoin, pour les projets importants. La sélection des infrastructures estimées prioritaires serait réalisée par la Confédération, en concertation avec les parties concernées. Pour celles-ci, les constructeurs n’auraient ainsi besoin d’obtenir qu’une seule ‘autorisation concentrée’ délivrée par les autorités cantonales ».

L’échec de la SE 2050 est reconnu mais c’est la faute aux autres !

L’échec de la SE 2050 est donc officiellement reconnu puisqu’on prépare déjà le bon peuple à manquer d’électricité. Peu importe, on continue puisque c’est finalement de sa faute si les projets de la SE 2050 n’ont pas pu se développer comme il était prévu. L’offensive en cours pour accélérer les renouvelables et en particulier l’éolien s’inscrit dans cette logique punitive.

Les communes hors-jeu

Ne nous y trompons pas, cette offensive n’est pas le seul fait du très fédéral DETEC. Un peu partout dans les cantons se lèvent des élus complices pour lancer interpellations, motions et autres initiatives parlementaires. Celles-ci ont toutes le même but : changer les règles de la démocratie pour privilégier le développement des énergies renouvelables. Au mépris de l’autonomie des communes, ainsi que des autres tâches de la Confédération et des cantons relatives à la protection de l’environnement et du bien-être des habitants de notre pays.

Atteinte majeure à la démocratie

Si ces intentions devaient se concrétiser par des projets de modifications législatives, ce serait une atteinte majeure au bon fonctionnement de la démocratie helvétique. Mais gageons que nous ne serions pas les seuls à nous y opposer.

A Ste-Croix, le massacre du Jura vaudois a commencé

Suivez la construction avec ce clip réalisé mi-novembre 2021

Des images de Paul, montées par Alain, sur une chanson de Michel Bühler.

Clip aérien de la construction – situation mi novembre 2021
Ste- Croix Mont des Cerfs 15.10.21 (photo Juan Lobo)

La délicatesse d’une panzer division !

Romande Energie a commencé les travaux de défrichement de la zone industrielle éolienne (ZIE) de Ste-Croix. Avec la délicatesse d’une panzer division, la direction du projet mené par Romande Energie a soigné sa communication. Ils ont en effet pris soin d’informer une population éberluée à peine quelques heures avant l’assaut des pelleteuses, des tronçonneuses et des camions. Cette stratégie de communication bien connue s’appelle l’effet de choc : on tape et on fonce pour ne pas laisser à l’adversaire le temps de s’organiser.

Ste- Croix Mont des Cerfs 15.10.21 (photo Juan Lobo)

Une émotion profonde : un sentiment de viol

L’émotion est grande pour les amoureux de la nature qui sont sous le choc. Elle est aussi grande dans les autres régions menacées par la construction d’un parc éolien dans les paysages paradisiaques du Jura vaudois : Sur Grati, Mollendruz, Bel Coster, Vallée de Joux. Cette fois-ci, on commence à voir grandeur nature les dégâts provoqués la construction de ces éoliennes aussi inutiles que coûteuses.

Fortes réactions prévisibles

Les réactions ne se sont pas fait attendre, les incrédules eux-mêmes rejoignent les opposants de la première heure et se mobilisent. De son côté, Michel Bühler et son équipe ne lâchent rien : il est allé sur le chantier pour interpeller ses responsables.

Voir ici le site du collectif citoyen Ste-Croix sans hélice : https://eoliennesnonmerci.com/

Plus discrets, des inconnus se sont attaqués aux machines de chantier, gageons que ce n’est hélas qu’un début, même si nous ne pouvons que déplorer ce genre d’actions inutiles et contreproductives.

Moratoire de 10 ans exigé par le Conseil communal : le projet de Bavois compromis.

https://paysage-libre-vd.ch/wp-content/uploads/2021/10/PLVD_Communique-le-projet-eolien-de-Bavois-en-grande-difficulte.pdf

Une première victoire majeure à Bavois

Dans sa séance du mardi 5 octobre 2021, c’est à une très large majorité que le Conseil communal de Bavois est entré en matière sur une motion du conseiller Daniel Schwab. Celle-ci exige un moratoire de 10 ans sur le parc éolien de cinq machines de 230 m de haut prévues sur le plateau du Coudray (voir ici le film du massacre projeté).

Film sur le parc éolien de Bavois
https://www.youtube.com/watch?v=w7Mq6Xl1IK0

Il est remarquable que cette décision ait été prise contre l’avis de la commission ad hoc désignée pour l’occasion par le bureau du Conseil communal.

Le fruit du travail de plusieurs années

Cette décision est due au travail remarquable d’information réalisé depuis des années par l’association locale Vents Contraires à Bavois, membre de notre fédération. Elle fait suite à une série de séances d’informations et la publication de plusieurs documents explicatifs parfois détaillés.

Ne pas laisser de temps pour s’informer !

Comme le dit Suisse Eole, il ne faut pas laisser trop de temps aux populations pour réfléchir au conséquences de l’installation d’un parc éolien. Plus elles sont informées, plus elles ont tendance à passer dans le camp des opposants. C’est ce qui s’est passé à Froideville, Villars-le-Terroir, Penthéréaz,  Oulens, Daillens et ailleurs et désormais à Bavois.

Les conséquences des cachotteries de la Municipalité

La convention secrète obtenue de haute lutte par les militants liait, comme partout ailleurs, l’exécutif communal aux promoteurs, obligeant celui-ci à tout faire pour favoriser le projet. Au risque de desservir les intérêts des habitants qu’il est censé protéger.
Il est certain que cette sinistre manière de faire a été appréciée à sa juste valeur par les conseillers.

La suite dans quelques semaines

La Municipalité a trois mois pour rendre réponse par le truchement d’un préavis qui sera examiné par une nouvelle commission qui rapportera au Conseil communal pour décision finale.

A Ste-Croix, les manifestations se poursuivent

L’annonce du début des travaux raidit l’opposition

Jeudi 7 octobre, Romande Energie SA a organisé une séance d’information réservée aux seuls habitants du hameau de la Gittaz-Dessous. Parallèlement, de nombreux opposants de Ste-Croix et d’ailleurs se sont réunis sur place pour manifester leur colère.
Le petit film réalisé par ces derniers vaut le détour.

D’autres manifestations sont prévues

D’autres séances d’information sont encore organisée par le promoteur le mardi 12 et le jeudi 14, mais les manifestations de protestation vont s’enchaîner. La colère contre les autorités cantonales et communales n’est pas près de cesser de la part d’habitants dont on s’apprête à détruire la qualité de vie.

Voir également https://paysage-libre-vd.ch/a-ste-croix-les-opposants-ne-baissent-pas-les-bras/

Conventions secrètes : l’affaire rebondit au tribunal

L’affaire des conventions secrètes rebondit au tribunal cantonal vaudois. Les quatre communes impliquées dans le projet de parc éolien de Grandsonnaz ont refusé de communiquer les contrats signés avec les promoteurs du parc. La loi vaudoise sur l’information (LInfo) est bafouée. Un recours a été déposé lundi 13 septembre 2021 par l’avocat de trois citoyens concernés par le projet.

Le parc de Grandsonnaz depuis le parking de l’Hôtel du Chasseron

Des conventions secrètes un peu partout

24 Heures a levé récemment une partie du voile quant aux conventions secrètes signées entre des communes et des promoteurs de parcs éoliens vaudois. Mais les cas soulevés par 24 Heures sont loin d’être les seuls dans le canton de Vaud.

Citoyens méprisés

Cet été, trois citoyens concernés par le projet éolien de Grandsonnaz ont mandaté l’avocat Xavier Rubli. Il s’agissait d’exiger des quatre communes impliquées (Fontaines-sur-Grandson, Bullet, Mauborget et Fiez) la production de l’ensemble des contrats les liant aux promoteurs du parc. Lesdites communes ayant refusé sous des prétextes fallacieux, un recours au Tribunal cantonal a été déposé lundi 13 septembre 2021 par Me Rubli.

Précédents révélateurs

Rappelons qu’après le dépôt des 13’600 signatures de la pétition « Sauvez Chasseron – Creux-du-Van » en 2018, les mêmes communes avaient été remises à l’ordre par le préfet. Elles refusaient déjà de répondre officiellement aux pétitionnaires, comme la loi vaudoise sur les communes les y obligeait.

Des choses à cacher

S’il n’y avait rien à cacher, on comprendrait mal une telle attitude d’obstruction répétée de la part de ces communes. Cela dévoile pour le moins un embarras certain ainsi qu’un mépris total pour les citoyens. Ceux-ci s’interrogent légitimement sur le bien-fondé des projets éoliens qui vont défigurer les magnifiques paysages du Balcon du Jura.

C’est qu’une affaire de fric : le parc de Crêt-Meuron est en mains coréennes

Une partie du parc de Crêt-Meuron qui domine la ville de la Chaux-de-Fonds

Un projet dans une zone touristique proche d’un site classé

Le projet éolien de Crêt Meuron est situé juste au-dessus de la Chaux-de-Fonds. Il est à deux pas de la Vue des Alpes près d’une zone classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il est combattu avec acharnement par nos amis neuchâtelois qui ont lancé une pétition que nous vous invitons à signer.

“Notre vent, notre énergie”, c’est du vent !

On se souvient des slogans des différentes votations par lesquelles les éoliennes sont arrivées : « Notre vent, notre énergie », scandaient les partisans de l’éolien lors de la votation neuchâteloise de 2014 sur la planification éolienne. Les adeptes de la loi fédérale sur l’énergie votée en 2017 prétendaient, quant à eux, qu’avec la transition énergétique, « l’argent reste ici ». Voilà pour les belles paroles. La réalité du business des nouvelles énergies renouvelables est généralement bien différente.

En mains asiatiques

Dans le cas de Crêt-Meuron, c’est de l’autre côté de la planète qu’ira l’argent puisque ledit projet vient de changer de propriétaire. C’est maintenant le groupe Hanwha, un géant sud-coréen, qui tire les ficelles.

Pour en savoir plus : https://pl-bejune.ch/2021/09/07/business-eolien-cret-meuron-tombe-en-mains-coreennes/

L’affaire des conventions secrètes avec les communes sort enfin dans les médias

Des conventions secrètes dans toute la Suisse

En Suisse, des conventions secrètes qui lient autorités communales et promoteurs éoliens existent depuis que des projets sont en préparation. Un peu partout, et pas seulement en Suisse, elles font systématiquement partie des démarches de promotion des projets éoliens. Leurs révélations ont déjà fait capoté certains projets dans notre canton. Mais c’est surtout à Fribourg qu’elles ont bousculé les plans des autorités cantonales concernées.

Le journal 24 Heures montre le chemin

Un article de 24 Heures qui vient d’être publié fait enfin une bonne synthèse d’une problématique dont nos médias d’étaient désintéressés jusqu’alors. En cliquant sur les liens ci-dessous vous trouverez :

D’autres médias reprennent l’information

Par ailleurs dans son journal de 12h30, la RTS radio a fait un sujet sur la question. https://www.rts.ch/play/radio/le-12h30/audio/accords-secrets-signes-entre-des-societes-de-projets-eoliens-et-des-communes-vaudoises?id=12416433

Depuis, d’autres médias ont repris l’information, par exemple : https://www.watson.ch/fr/suisse/vaud/548519088-vaud-accords-secrets-entre-societes-et-communes-sur-des-projets-eoliens

A Ste-Croix les opposants ne baissent pas les bras

Début du rassemblement au Col des Etroits (Image Arcinfo)

Manifestation à Ste-Croix

Dimanche 18 juillet, en pleines vacances, près d’une centaine de manifestants ont participé à un rassemblement au Col des Etroits qui domine Ste-Croix. La plupart d’entre eux se sont ensuite déplacés pour un piquenique vers la région des Gittaz où les éoliennes de Romande Energie devraient être construites.

Le cri de Michel Bühler

Prenant la parole à cette occasion, le chanteur et écrivain Michel Bühler a rappelé que la décision du Tribunal fédéral était fondée sur contrevérité flagrante. Dans son jugement, le TF prétend en effet que “les installations éoliennes peuvent produire de l’électricité de manière flexible et en fonction des besoins du marché” . Cette erreur est grave car il n’y a pas besoin d’être juge fédéral pour comprendre que lorsqu’il n’y a pas de vent ou qu’il est insuffisant les éoliennes ne produisent pas ou pas assez, quels que soient les besoins du marché. De plus, elle ouvre la porte à une suite de jugements comparables en créant une jurisprudence totalement inique.

Tête de la colonne arrivant à la Gittaz-Dessous

La bataille au niveau communal n’est pas encore perdue

Deux points au moins restent en suspens au niveau communal :

  • Le Conseil communal devra prendre ses responsabilités face à la Municipalité qui refuse obstinément de faire toute la lumière sur la convention secrète signée précipitamment en décembre dernier avec Romande Energie.
  • Le sort de l’initiative communale déposée est encore loin d’être réglé, malgré les pressions du canton.